Module Soins Infirmiers
30 septembre 2004
TD : INSTALLATION DU MALADE Mme KLEIN
(Notes de cours de Guillaume BRAGADO)
On peut classer les positions en différentes catégories : les positions analogiques ou physiologique, les positions antalgiques qui peuvent devenir des positions vicieuses et enfin des positions thérapeutiques (prescrites).
Nous avons prescription de changement de position pour éviter les escarres.
Action d’installer un patient dans une position compatible en fonction du soin, de l’intervention, de sa pathologie, dans un lit, un fauteuil, une salle de bain, au toilettes, sur un brancard, un chariot, une table opératoire.
La position varie en fonction du degré de conscience des patients.
Si on ne peut être aidé par le patient, on doit demander de l’aide.
Les articles 3,4 et 5 définissent l’installation comme rôle propre de l’infirmier.
- confort du patient
- prévention d’escarres
- prévention des chutes
- prévention des traumatismes
- réalisation des actes quotidiens (manger, respirer, digérer, dormir)
- lit à barrières
- oreillers
- potence
- matelas spécifiques
- matelas de translation
- arceaux, camembert
- lève-personne
Avant tout, lire les transmissions pour connaître le malade, les risques, les prescriptions. On doit observer ses capacités, sa respiration.
Il ne faut surtout pas considérer la personne comme un mannequin !
On peut demander la participation du patient en lui expliquant le soin.
On peut expliquer en préopératoire la position postopératoire.
Ne jamais tirer sur les bras.
Faire attention aux appareillages.
On doit être ferme mais pas brutal ce qui implique de connaître le patient et les zones sensibles.
Ne pas coincer les bras dans la position.
Il faut réaménager le cadre de vie du patient après le soin (table, sonnette, affaires personnelles, boire ?)
- chute si l’installation est mauvaise
- escarres (faute professionnelle)
- rétraction musculaire
- encombrement bronchique (cas d’un patient à plat)
- luxation
- risques thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire…)
LES DIFFERENTES POSITIONS
- demi-assise ou assise
Elle varie en fonction de l’inclinaison du buste.
Elle concerne les insuffisants respiratoires et les malades cardiaques avec drain pleural pour aérosol ou pour boire.
Calage du patient avec plusieurs coussins, cale-pied ou on remonte le fond du lit.
Il doit être centré dans le lit.
Cette position permet une meilleure récupération, facilite la respiration et la communication.
Elle est contre-indiquée en cas d’escarre au sacrum, d’inconscience, de problème au dos ou au rachis.
On doit surveiller les rougeurs de la peau (début d’escarre) au niveau du scrotum, du coccyx, du haut du dos.
C’est le patient qui décide la hauteur du drap ou de la couverture qui le recouvre.
- décubitus latéral ou semi-latéral
Il faut protéger le genou extèrieur qui est plié.
Le patient peut être plus ou moins en avant ou en arrière (calage du dos avec des coussins).
Bonne position pour éviter les escarres et l’inhalation d’acide gastrique.
Pour une femme enceinte de plus de 6 mois on préfèrera la position décubitus latéral gauche pour éviter la compression de la veine cave.
Dans le cas d’une opération de la hanche ou une hémiplégie, on tourne le malade du côté opposé.
Faire attention à ne pas couder les tuyaux.
Demander le côté le plus confortable au patient.
Penser à décaler le patient avant de le tourner pour qu’après la manutention il se retrouve au milieu du lit.
- décubitus ventral
Cette position favorise le repos des tissus du dos, des fessiers, de la tête, de la respiration des intubés.
Ce n’est pas la position préférée des patients.
Il ne doit rien se trouver sous le patient.
Cette position peut être adoptée au bloc.
On peut laisser une intubation ou certaines sondes.
Le temps maximum d’installation dans cette position est de 8h.
- décubitus dorsal
Patient allongé sur le dos, le plus à plat possible (oreiller possible sauf pour jeunes enfants).
C’est une position de repos.
Le corps doit être aligné.
Il existe un risque de pied en équin (pied qui tombe) ou en varus (en dedans) qu’on prévient par un cale-pieds ou un coussin.
Si le patient est inconscient on met en place les barrières.
- gynécologique
Cette position est caractérisée par les jambes en l’air et écartées.
Retrouvée surtout dans les services de gynécologie, maternité, au bloc pour des soins à l’abdomen.
- déclive
L’avant ou l’arrière est surélevé grâce un système de bascule au centre du lit.
Les pieds surrélevés permettent une bonne irrigation du cerveau.
En cas de malaise vagal on met le patient avec la tête en bas.
Au bloc, elle est appelée position Trende Lembourg (table en déclive).
- pénitent
En cas de décollement de rétine, le patient est à quatre pattes avec la tête face au bas.
CONCLUSION
Ne pas hésiter à prendre son temps.
Tout point d’appui doit être protégé.
Une bonne installation entraîne une bonne récupération.
Un changement de position peut servir lors des changements de draps.
Il faut effleurer des zones d’appuis (prévention des escarres).
Possibilité de faire une feuille de position horaire.
Il ne doit pas y avoir de plis sur les draps ou les coussins.