LA RELATION D’AIDE

 

 

Tout au long de la vie, l’individu est confronté à des changements importants. Ces changements le plus souvent sont générateurs de peur et classiquement peur de perdre ce à qui ou à quoi nous sommes attachés… (Cf cours sur l’impact de la maladie sur l’individu)

C’est lors de ces situations de « crise » que la personne a besoin d’être aidé. Ce besoin d’aide varie non en fonction de l’évènement mais essentiellement en fonction du vécu de la personne aidée et de son « bagage » psycho- sociaux -culturel et environnemental.

 

Dans ce contexte, la relation d’aide se définit comme une interaction spécifique entre 2 personnes (l’aidant et l’aidé), chacun unissant ses efforts en vue d’aboutir à la satisfaction d’un besoin, fréquemment celui de sécurité.

Le sentiment de sécurité étant généralement relié à la capacité d’adaptation du sujet face à une nouvelle situation habituellement non choisie (inconsciemment choisie).

Þ Cela implique que l’IDE doit adapter son savoir être en fonction de chaque individu et de sa demande.

Le savoir être ne repose pas sur des « capacités de représentations » mais sur des principes de base déclinés en terme de valeurs humaines et de connaissance de soi.

 

NAISSANCE D’UN BESOIN D’AIDE :

 

Chaque personne possède en elle des mécanismes d’auto- régulation qui l’informe continuellement du degré de menace et de satisfaction de ses besoins (de survie).

Au cours de sa vie, au travers de ses expériences (éducation……) chaque personne va faire émerger une perception subjective de ses besoins, de leur importance, et de leur degré de satisfaction optimale (exigence). Ainsi, le processus interne d’évaluation de satisfaction ou de menace se révèle être propre à chaque personne.

Þ nécessité dans les démarches de soin d’élaborer des diagnostics IDE  « validés » par la personne, CAD .en cohérence avec les besoins explicités par la personne soignée. Le recueil de données se révèle être primordiale.

 

Le plus souvent, le besoin d’aide se présentera alors sous la forme d’une incapacité de la personne à puiser dans son organisme les ressources nécessaires pour répondre à ses besoins et vivre en harmonie avec son environnement.

 

BUT DE LA RA.

 

Le but est alors d’accompagner le patient afin de l’aider à développer ses propres stratégies afin de s’adapter au mieux aux circonstances.

Il ne s’agit pas de donner ses solutions comme si c’était moi qui vivait cette situation, mais de permettre à l’autre de se dire et de s’entendre dire : lui permettre une distanciation de ses perceptions.

 

En regard de cela, Carl Rogers a défini des principes de base de la relation d’aide :

 

Ainsi, l’individu possède une capacité à gérer des épreuves ou des moments de crise, grâce à des ressources intérieures insoupçonnées, qu’il découvre et développe durant sa vie.

Selon Rogers, « la relation d’aide se propose d’être une médiation entre l’être humain et ses ressources ».

L’aidant créé par son écoute, un espace virtuel où l’aidé peut déposer ses peurs, ses souffrances, ses interrogations….et il n’est de plus important que cette écoute. Pour que cela soit possible 2 principes sont nécessaires :

 

 

*la confiance :

 

Elle est capitale et fragile. Colette Portelance dit à ce propos que « sans authenticité la communication est impossible car le manque de vérité fait naître le doute et la méfiance et détruit la confiance ».

 

 

*la non- directivité :

 

La personne aidée est l’acteur de la relation et il doit abandonner son rôle de spectateur passif, imposé le plus souvent par le savoir du corps médical et para-med. L’aidé est dans ce cadre là, le mieux placé pour déterminer ses besoins. Il est nécessaire pour cela qu’il soit aidé à les déterminer.

 

 

 

En regard de cela, le soignant doit développer certaines attitudes :

 

* la congruence :

 

C’est être authentique, être soi-même, être vrai dans sa relation à l’autre.

 

*l’attention chaleureuse :

 

Etre dans l’ici et maintenant, être ouvert, présent à ce que l’on écoute.

 

*la compréhension empathique :

 

L’empathie est la capacité à percevoir le monde de l’autre, de percevoir les émotions de l’autre sans s’identifier à l’autre. Il ne s’agit certainement pas de proposer à autrui ce dont on aurait soi même besoin si on était à sa place et encore moins quand on y  était.

 

*la permissivité :

 

Le soignant ne doit pas porter de jugement, permettant ainsi à l’aider de s’exprimer plus librement.

 

Þ En somme la relation d’aide est avant tout un état d’esprit, une manière d’être dans la vie avec autrui. Il est donc important dans un premier temps, avant d’apprendre à maîtriser des techniques de communications que le soignant s’apprenne lui-même CAD,

 

-qu’il connaisse ses réactions face à des situations données : par exemple, quand je me sens agressé, je réagis facilement par de l’agressivité….

-qu’il connaisse ses limites,

-qu’il connaisse ce qu’il renvoie à l’autre dans ses comportements, l’intonation de ses propos témoignant par exemple une certaine susceptibilité…

-accepter ce qu’il est dans un processus de développement et non de victime.

 

Dans un second temps, il est important de considérer ce qu’implique la communication afin de mesurer si nous et/ou la personne sommes prêts à communiquer.

 

 

 

 

 

Communiquer :

 

-         C’est écouter au sens figuré, sans jugement, sans classer, catégoriser, sans préparer ses réponses (stéréotype). Carl Rogers appel cela l’immédiateté.

 

-         C’est aussi abandonner ses préjugés vis-à-vis de soi ou d’autrui.

 

-         un processus qui comprend une implication totale de la personne, elle est souvent vécue comme une prise de risque car communiquer c’est se dévoiler.

 

-         C’est dépasser ses peurs, car au moment où je dis quelque chose, je révèle une partie de ce que je suis, je cours donc le danger d’être jugé, d’être en désaccord, d’être rejeté ou non reconnu.

 

-         C’est sortir de ma solitude et entreprendre une démarche et accepter les émotions au moment où je vais me dire.

 

Ainsi, communiquer implique d’avoir soi même conscience de tous ces aspects qui sont présents lors notamment d’une relation d’aide, tant de la part de l’aidé que de l’aidant.

Afin de favoriser l’expression du ressenti du patient, des techniques de communication existent.

 

LES TECHNIQUES DE COMMUNICATION EN ENTRETIEN :

 

Ce Que Vise L’entretien:

 

-l’utilisation de la connaissance que la personne possède de la situation : elle est la matière première, le point de départ : révélateur des croyances et représentations de la personne.

 

-l’éclatement du sentiment de solitude car le sujet est SEUL à éprouver toutes les dimensions de la situation dans laquelle il se trouve. (il a nécessairement un sentiment de solitude)

 

-la libération du pouvoir de réflexion : l’entretien par le fait même qu’il fait intervenir une tierce personne en face du sujet concerné, provoque l’arrêt de la rumination et tend à libérer le pouvoir réflexif proprement dit.

La perception que le sujet a de la situation n’est pas au niveau réfléchi, mais se trouve par définition au niveau vécu, CAD qu’elle peut être vivement vécue et intensément éprouvée tout en demeurant obscure et difficile à formuler.

C’est dans l’entretien lui-même que la réflexion du sujet, grâce au reflet que lui en fera l’intervenant, parviendra à une formulation objective, et du même coup la personne aura fait un progrès personnel dans la mesure où sa perception affective confuse aura pu passer à la conscience réfléchie et claire.

 

Les Techniques :

 

* la reformulation- reflet :

Elle permet de renvoyer l’image du sujet en miroir où il peut se regarder avec un peu plus de distance.

Il existe différents degrés de reformulation- reflet :

 

         -la reformulation- écho : elle reprend la dernière parole dite ou un élément important de la dernière phrase du sujet. Il permet d’entrer en contact, de montrer qu’on a compris, d’encourager à poursuivre.

 

         -la reformulation reflet : utilisation d’autres termes, considérés comme équivalents pour le sujet permettant de reprendre une idée qu’il vient de dire.

Ce mode de communication peut commencer par les formulations suivantes :

                   Ainsi, selon vous……

                   Vous voulez dire que……

                   En d’autres termes……

                   A votre avis, donc……

 

         -la reformulation- résumé : tend à traduire l’essentiel pour le sujet. Il est important au préalable d’avoir cerné ce qui est capital pour le sujet.

Ce mode de communication peut commencer par les formulations suivantes :

                   En sommes……

                   Si j’ai bien compris……

 

*la reformulation- clarification :

Elle vise à clarifier les propos, aide à faire sens de son discours.

C’est l’extraction des sentiments exprimés en plus des simples paroles. La personne réalise un aspect ignoré de son vécu, à mettre en lumière et à renvoyer au sujet le sens même de ce qu'il dit.

La clarification est l'aspect à la fois le plus difficile et le plus efficace,  ici, la difficulté est de partir de l'essentiel tel qu'il est perçu par la personne. Le risque devient grand de faire une interprétation.

La clarification doit rester strictement au niveau de l'essentiel, elle suppose par conséquent une intuition fine de la part de l’intervenant, une capacité de tirer au clair ce que le sujet dit souvent d'une manière confuse et inorganisée. La mise en pratique du savoir écouter et savoir observer.

La reformulation du premier genre lui renvoie son image en miroir et il peut se regarder avec un peu plus de "distance". La reformulation- clarification lui offre davantage : elle met le doigt sur un essentiel subjectif que le sujet éprouvait comme tel (et c'est par là qu'il peut s'y reconnaître) mais qu'il n'arrivait pas forcément à exprimer clairement.

Le sujet se sent vraiment compris et déjà aidé. Le premier effet est un effet de relance, appelé effet- tremplin, c'est à dire que le sujet est comme entraîné à expliciter davantage ce qu'il a à dire, à partir de cette clarté nouvelle.

 

Exemple ( le sujet ) : "Mon patron est un type littéralement farci de prétentions. Il n'y a que lui qui compte. Il n'y a que lui qui ait quelque chose à dire. Dès qu'il entre en scène,  il monopolise la conversation, je peux dire au revoir à tout le monde et m'en aller."

Réponse : "Le nœud du problème, ce ne sont pas tellement les manières de votre patron... c'est le fait que ses façons, d'une manière ou d'une autre, vous touchent défavorablement, reviennent à vous éliminer."

Réponse du sujet : "Voilà ! " ou : "Vous avez compris ! " .

 

*le silence :

Souvent craint dans les conversations par la fausse image de vide qu’il suscite, il peut être au contraire un allié dynamique. Il n’est pas toujours absence de parole mais au contraire charger d’intérêt.

 

 

En récapitulation :

 

Le sujet vit le problème ou la situation, ce qui engendre deux conséquences inévitables :

- Il est le seul à éprouver toutes les dimensions et toutes les résonances de la situation.

- Il est immergé dans la situation et ne peut prendre le recul nécessaire à l'objectivité.

De ce fait, il a le sentiment de "connaître" la situation, et en fait il la connaît beaucoup plus que quiconque, mais en même temps il en est le prisonnier.

Nous sommes ici devant une loi psychologique qui peut se formuler de la manière suivante : "dans toute situation qui implique affectivement fortement un sujet, sa réflexion, loin de permettre l'accès à l'objectivité, le porte au contraire vers la rumination mentale ou vers des rationalisations secondaires."

Il nous faut ici différencier rumination et réflexion. On appelle rumination mentale un certain type de réflexion qui consiste à ressasser la situation, soit dans son ensemble, soit dans ses détails, en repassant toujours sur les mêmes points, ou en établissant entre les éléments de la situation des rapports plus ou moins fantasmatiques ou illusoires. Cette rumination mentale est le signe d'une tension intérieure, elle peut prendre le caractère obsédant d'une hantise, elle constitue une sorte de piétinement sur place qui, généralement, aggrave la situation par le fait même de cette tension intérieure et de ce ressassement.

La réflexion véritable, celle de la conscience réfléchie, pourrait être appelée verticale par rapport à la précédente qui serait alors horizontale, en ceci que la réflexion véritable tend à découvrir la structure de la situation, à mettre à jour sa trame, à percevoir l'articulation des éléments significatifs dans l'ensemble vécu, et, de ce fait, aboutit à une vue objective liée à un certain détachement et par conséquent déjà capable d'envisager ou d'amener  une issue.

Autrement dit, la liberté et l'efficacité de la réflexion sont inversement proportionnelles à l'intensité de l'implication affective du sujet dans une situation.

 

CE QUE NOUS APPORTE LA PNL, EN TERME DE COMMUNICATION :

 

*définition :

 

La PNL est un outil de communication qui fournit un ensemble de techniques destinées à :

 

Ø      Savoir observer

Ø      Développer nos capacités de perceptions

Ø      Présenter nos messages en fonction des informations recueillies.

 

Outil permettant d'améliorer notre efficacité en communication. En quoi améliore t-elle la com. ?

 

*historique :

 

La PNL existe depuis plus de 30 ans. Elle a été créée par deux américains dans les années 70 :

 

Þ                John Grinder Docteur en psychologie et linguiste

 

Þ                Richard Bandler Docteur en mathématiques et en psychologie ainsi qu'informaticien.

 

Tous deux sont cybernéticiens (étudient les processus de contrôle et de communication chez les êtres vivants)

 

La PNL est fondée sur les connaissances propres à ses créateurs, c'est à dire :

*                    la linguistique

*                    la psychologie cognitive

*                    la neurologie

*                    la cybernétique

*                    le fonctionnement des ordinateurs.

 

 

Programmation se refaire à notre aptitude à produire et à appliquer des programmes comportementaux et se rattache à notre organisation intérieure face à des événements.

 

 

Un individu se programme seul avec ses cinq fenêtres qui sont à tous moments ouvertes sur le monde extérieur et qui sélectionne l'information pour ne pas surcharger la conscience. Ces fenêtres sont nos cinq sens :

 

N                La vue

O                L'ouïe

æ                L'odorat

                Le goût

                Le toucher

 

Neuro :

 

Ce terme vient de neurologie, donc de l'activité des neurones. Ce terme se réfère à nos perceptions sensorielles y compris les émotions.

Linguistique :

 

Ce terme représente le langage qui est le code de la pensée. Il se réfère aux moyens de communication, c'est à dire au comportement verbal et non verbal.

 

*principes théoriques :

 

La théorie des deux cerveaux

 

Les neurosciences nous apprennent que nous possédons trois cerveaux :

 

ü      Cerveau reptilien : qui est le cerveau primitif, il est le régulateur de nos fonctions vitales

 

ü      Cerveau limbique : il est le siège de l'émotion et de la sélection

 

ü      Cerveau cortical ou néo-cortex : celui-ci se scinde en deux :

Le droit pour l'irrationnel - le gauche pour le rationnel

 

         L'intérêt de la connaissance de ces différents cerveaux et en particulier le néo-cortex est de prendre en compte le profil dominant et d’entrer en relation en utilisant ce même profil dominant.

 

L’analyse du profil s’appuie sur l’observation du V A K O qui est l'ensemble des informations codé dans le cerveau.

 

§         V pour visuel : concerne les images présentent ou concernant le passé ou le

Futur.

 

§         A  pour auditif : concerne les divers sons, voix et dialogues présents ou mémorisés

 

§         K  pour kinesthésique : concerne les sentiments ou sensations présents ou mémorisés

 

§         O pour olfactif (et gustatif) : concerne les saveurs et odeurs présentent ou stockées dans sa mémoire.

 

 

Nos 5 sens (perceptions) nous permettent de prendre contact avec le monde extérieur et de capter les infos en provenance de celui-ci. Ces infos sont alors traitées par notre cerveau.

A partir de ces systèmes (VAKO) nous appréhendons le monde extérieur mais aussi nous construisons notre expérience interne de la réalité.

 

La construction de la réalité : entre subjectivité et objectivité.

 

Les processus de perception censés nous permettre de prendre contact de façon objective avec le monde extérieur induisent une large part de subjectivité dans notre appréhension interne du monde, ne serait ce que dans la sélection des informations que nous effectuons, consciemment et inconsciemment= reconstruction interne de celui-ci, partielle et subjective.

. Ne dit-on pas couramment « que l’on ne voit, que l’on entend que ce que l’on veut bien voir ou entendre ».

Nous ne sommes pas en contact avec un monde qui serait extérieur à nous et perceptible de façon fidèle ou objective, mais en fait, avec une reconstruction interne de celui-ci, partielle et subjective.

Tout ce que nous percevons et pensons, tout ce qui nous apparaît vrai ou important est nécessairement médiatisé par les caractéristiques propres à notre cerveau, aux 5 sens dont nous disposons, à la culture dans laquelle nous sommes immergés, ainsi qu’à notre propre histoire : ce que nous ont légués nos parents, les conclusions que nous en avons tirées sur la vie et les mille et une expériences qui nous ont façonnées.

Notre vision du monde inclut donc la totalité des apprentissages que nous avons  effectués depuis notre naissance et de nos croyances sur nous même, les autres et le monde. Elle inclut également ce que nous percevons maintenant et ce que nous pouvons imaginer du futur.

 

Le constat des dominantes :

 

Pour avoir observé de près l’usage que nous faisons des principaux systèmes canaux sensoriels (A,V,K), les chercheurs de la PNL se sont aperçus de différences d’une personne à l’autre.

Ces 3 portes de la perception sont diversement ouvertes chez chacun de nous : il existe des personnes à dominante visuelle, d’autre à dominante auditive et d’autres qui sont plutôt kinesthésiques.

Le système dominant d’une personne est celui qu’elle utilise le plus souvent et dans lequel elle est capable de la plus grande finesse de distinction.

Le visuel sera davantage sensible à la perception visuelle de son environnement, l’auditif à ce qu’il entend enfin le kinesthésique tiendra compte de ce qu’il ressent.

 

Chaque personne a un canal de communication préférentiel et chacun utilisant son canal privilégié, les chances de se faire comprendre peuvent diminuer. Par exemple, si les représentations  qu’une personne utilise pour construire son expérience de la réalité sont à dominante visuelle, elle aura du mal à répondre à une question qui présuppose une représentation kinesthésique. Cela n’indique pas qu’elle est résistante mais indique simplement ce que sont les limites sensorielles de son modèle du monde. Si le sien est principalement visuel, son manque de représentation auditif et kinesthésique pourra être à l’origine de difficultés de communication avec son entourage.

 

Les indicateurs externes :

 

La signification des prédicats : une façon de détecter la dominante sensorielle d’une personne est de l’écouter parler, en étant particulièrement attentif aux mots à base sensorielle. Quand il nous décrit son expérience, notre interlocuteur sélectionne généralement à un niveau inconscient les mots qui représentent le mieux celle-ci. Le langage reflète la pensée.

 

 

Ainsi, en se fondant sur des observations précises, la PNL fournit un ensemble de notions et de méthodes qui permettent de mieux percevoir comment chacun s’organise « dans sa tête » pour construire son expérience de la réalité.

 Les indicateurs objectifs (prédicats) sont les 1er éléments qu’il est nécessaire de maîtriser pour utiliser ces méthodes, quelqu’en soit le domaine d’application et notamment l’amélioration de la communication dans les relations professionnelles.

 

 

 

*Utilisation dans le cas de la RA :

 

Nous utiliserons 2 pratiques de communication appartenant à la PNL, visant à optimiser la prise de contact et les échanges avec la personne aidée.

Il s’agit de la calibration et la synchronisation.

 

 

 

 

a)          La calibration

 

C'est le processus utilisé pour repérer les indicateurs comportementaux associés à un état interne afin de pouvoir utiliser cette information plus tard.

 

C'est en fait l'observation fine des indices physiologiques.

 

Le comportement est la partie apparente d'un ensemble plus complet dont l'autre partie est constituée par l'expression interne du sujet, pensées et sensations.

 

Tout comportement suppose et reflète une activité neurologique.

 

Il est possible de détecter des indices comportementaux, même mineurs, associés à une expérience :

 

La posture,

La position de la tête,

Les traits du visage,

La coloration de la peau,

La respiration,

Les mouvements oculaires 

 

Cela fait penser à une observation de malade, ce que l'on décrit lors d'un recueil de donnés

Il faut toujours avoir en tête que le comportement de la personne que l'on reçoit, est influencé par notre propre comportement.

 

Si je change mon comportement, je change le comportement de l'autre.

 

Calibrer c'est donc faire un cliché instantané de ce que montre une personne à un instant donné.

 

 

 

b)          L'harmonisation (ou synchronisation)

 

C'est une méthode utilisée pour établir rapidement le contact avec un interlocuteur en reproduisant certains de ses comportements, attitudes et processus de pensée.S'harmoniser à une personne consiste à refléter les processus du langage verbal, non verbal, propre à celui-ci.

 

Il s’agit alors d’utiliser les mêmes canaux de perception sensorielle que la personne qui est en face de nous.

C'est à priori, la façon la plus puissante de "faire passer le courant" avec la personne de notre choix et de lui montrer qu'on la comprend (non pas de lui dire, mais de lui en faire la démonstration).

 

ÞLa synchronisation, c'est se mettre au même niveau, être sur la même longueur d'onde, s'harmoniser à son interlocuteur.

 

Il y a différents types de synchronisation :

 

La synchronisation non verbale

 

Qui se fait par les mouvements, la posture, la voix (ton, rythme, volume), la respiration, l'état d'esprit (humeur /ex la colère)

 

La synchronisation verbale

 

Il faut parler le même langage, être sur le même registre lexical ou plutôt sensoriel (en PNL) et s'accorder.

Il faut donc repérer les prédicats qui sont des termes : mots, verbes, adverbes, adjectifs…(au cours de la calibration)

 

/Ex : "Vous voyez ce que je veux dire?"

       "C'est claire, je vois ce que vous me peignez."

 

Ou    "Vous sentez l'importance de ce que je vous dis?"

 " Oui, vous touchez là un point sensible."

 

 

 

 

LE CADRE DE L’ENTRETIEN DE RA : sentiment de sécurité.

 

Dans l’entretien de RA à proprement parler, l’entretien s’articule autour de plusieurs phases :

Le début, le corps et la fin de l’entretien.

 

 

 

Le début de l’entretien permet :

-la prise de contact initiale d’où découlera la RA : la confiance s’établie à ce moment.

-le contrat : confidentialité, les limites de temps, le rôle de chacun.

 

Le corps de l’entretien :

-maintenir le contact.

-déterminer le but de la rencontre.

-/ au contrat, respect des règles.

 

La fin de l’entretien :

-technique de synthèse

-perspective pour un autre entretien 

-contrat : date, heure et durée du prochain entretien.

 

Dans le contexte de travail de l’IDE, les entretiens de RA ont une autre forme, à savoir des entretiens fréquents et de courte durée.

Ces entretiens se passent le plus souvent au moment des soins. La durée des rencontres est dores et déjà posée.

Si l’IDE parvient à favoriser certains fils conducteurs entre ces différents moments, il lui sera possible de faire en sorte que cette relation soit aidante.

Ces fils conducteurs sont : le contact, le contrat et la détermination du but de l’échange.

 

 

*le contact :

La prise de contact initiale est capitale et commence à l’accueil du patient dans le service. Il a pour but de créer un sentiment de confiance chez une personne qui arrive en milieu « hostile » pour lui.

Appelez la personne par son noms, accompagner dans la chambre, expliquer ce qu’il va se passer…

 

 

 

*le contrat :

L’IDE doit signifier sa disponibilité pour prodiguer des soins mais également pour parler de ce qui peut le préoccuper durant son hospitalisation.

Il sera important que l’IDE qui s’engage dans ce type de relation d’aide le fasse dans la continuité.

 

 

 

*le but de la relation :

En point de départ, il est de nombreuses situations qui peuvent encourager les échanges sur l’évolution de l’état de santé, puis sur ce que peut vivre le patient.

A partir de l’émergence des besoins de la personne aidée, l’IDE peut par la suite sur sa demande, proposer des actions précises : actions d’amélioration qui sont de son ressort.

 

 

LES LIMITES DE LA RELATION D’AIDE :

 

Pourquoi sommes-nous devenus aidants ?

 

Qui oserait se douter que notre désir d'aider les autres puisse se retourner contre nous en fonctionnant davantage, pour nous, comme une contrainte que comme une motivation ?

Certains ont pu penser – en devenant aidant - obtenir une gratification dont ils auraient manqué. On pourrait exprimer leur fonctionnement de la manière schématique suivante : mal aimés, ils auraient décidé d'aimer, dans le secret espoir d'être aimés.

Or, parce que la dépendance commence avec le besoin de l'autre, s'il ne veut pas s'y perdre, la relation d'aide demande à l'aidant de ne pas avoir besoin de l’aider.

 

Inconscients de la nature même de la relation d'aide, beaucoup d'aidant sont dans l'attente, inconsciente le plus souvent, (mais veulent-ils en prendre conscience ?) de gratifications, de signes de reconnaissance de la part de l'aider. C'est ainsi que beaucoup d'entre eux, même s'ils sentent, plus ou moins confusément, qu'ils ne doivent pas espérer de gratitude en retour, se mettent en position de l'attendre, parce que ça leur manque. Alors ils souffrent, écartelés entre leur rôle et leur propre vécu, entre leur tâche et leurs besoins : conflit et épuisement : nécessité de la supervision ou des groupes de paroles.

 

 

Comment avons-nous appris à être en conflit avec nous-même ?

 

Dans notre enfance, nos parents et éducateurs nous ont carrément dit ou fait comprendre que si nous voulions conserver leur amour, nous avions intérêt à être d'accord avec eux quand ils nous disaient de ne pas agir sur la base de notre ressenti à nous, mais sur la base de leur ressenti à eux. Pour ne pas perdre ce que nous considérions comme vital, nous avons conclu un accord tacite avec eux : celui de ne plus nous fier à ce que nous étions et ressentions. Finalement nous avons – à notre insu - conclu avec nous-même l'accord de ne plus nous faire confiance et de nous en remettre aux idées de nos parents et éducateurs, moyennant quoi nous pouvions espérer la paix et l'harmonie avec eux.

Sur la base de cet accord, nous sommes devenus conformes aux demandes des autres et séparés de nous-même. Des milliers de fois, nous nous sommes entraînés à refouler ce que nous ressentions, afin de respecter le pacte que nous avions conclu avec nous-même.

Petit à petit, un glissement s'est opéré et ce pacte, cet accord, est devenu notre idéal. C'est ainsi que sans cesse dans notre vie nous nous référons à nous, non pas sur la base de ce que nous pouvons, mais sur la base de ce que nous devons. Sans cesse nous confirmons ce que nous avons appris : avoir honte de ce que nous sommes, au bénéfice de ce que nous devrions être.

 

 

Ainsi, les limites sont posées par nous même lorsque nous n’avons qu’une connaissance très partielle de nous même.

 

 

« Plus je suis disposé à être simplement moi- même, dans toute la complexité de la vie, plus je cherche à comprendre et à accepter ce qu’il y a de réel en ma personne et celle des autres, plus il se produit de changements.

Il est en effet paradoxal de constater que dans la mesure où chacun de nous accepte d’être lui- même, il découvre non seulement qu’il change, mais que des personnes, avec qui il est en rapport, change aussi… »

 

Carl Rogers.