INTRODUCTION A LA PSYCHIATRIE
1
/ HISTORIQUE
2
/ SEMIOLOGIE
A – Les
troubles de la personnalité
B – Les
névroses
C – Les psychoses
D – Les
troubles de l’humeur
E - à part : les états limites
3
/ PRISE EN CHARGE
A – Les médicaments
- hypnotiques
- anxiolytiques
- antidépresseurs
- neuroleptiques
- correcteurs de
l’humeur
B – Les modalités d’hospitalisation
- HL
- HDT
- HO et HO D398
C – Les thérapies
- les thérapies courtes,
dites brèves
- les thérapies longues
- à part, la
sismothérapie
4 / LA PROTECTION DES
BIENS
A - Sauvegarde de justice
B - La tutelle
C - La curatelle
B
– Les névroses
Définition :
Maladie
de la personnalité caractérisée par un conflit intrapsychique qui inhibe les
conduites sociales
Elles
se caractérisent par l’association :
a-
d’une structure névrotique
b-
d’une origine traumatique infantile
c-
de l’existence de mécanismes de défense trop rigides
d-
de symptômes communs aux névroses
e-
de symptômes spécifiques à chaque névrose
1
– Etiologie des névroses et évolution du terme :
C'est
une affection psychogène où les symptômes sont l'expression symbolique d'un
conflit psychique trouvant ses racines dans l'histoire infantile du sujet et
constituant des compromis entre le désir et la défense.
Le
champ clinique des névroses se définit par des
symptômes cliniques, et par le
caractère névrotique du Moi :
--
les symptômes cliniques sont des troubles de la conduite, des sentiments, ou
des idées qui manifestent une défense contre l'angoisse et constitue à l'égard
de ce conflit interne un compromis dont le sujet tire dans sa position
névrotique un certain profit (bénéfices secondaires de la névrose).
--
le caractère névrotique du Moi est caractérisé par le fait que le Moi ne peux
pas trouver dans l'identification de son propre personnage de bonnes relations
avec autrui et un équilibre intérieur satisfaisant, ce qui ne l'empêche pas de
maintenir avec la réalité un contact presque normal, à l'inverse de ce qui se
passe dans la psychose où le délire est pris pour le réel.
●●●
Le concept actuel des symptômes névrotiques selon la théorie psychanalytique en
est resté aux notions freudiennes, c'est-à-dire liée au modèle psychanalytique
du développement de la personnalité. Dans cette perspective, la névrose est due
à une perturbation libidinale (c'est-à-dire des pulsions sexuelles) :
- un traumatisme
sexuel (qui peut être externe, ou interne=débordement du Moi par les
pulsions sexuelles) vient perturber le développement normal de la personnalité,
- il se
produit alors une fixation au stade où se trouve le développement au
moment ou se produit le traumatisme,
- le conflit
généré par le traumatisme constitue un point de fixation, qui sera
réactivé à chaque frustration de la vie, constituant à chaque fois une régression,
- le Moi,
dont le rôle est de s’adapter à la réalité, sera face à ce conflit le siège
d’une tension intense, source d’angoisse. Pour lutter contre cette angoisse, le
Moi va utiliser des mécanismes de défense, comme le refoulement, le déplacement,
l’isolation,…
- le
compromis entre la pulsion et les mécanismes de défense crée les symptômes
névrotiques.
En résumé : la pulsion veut
être satisfaite, le Moi qui tiens compte de la réalité, et des exigences des
règles du Surmoi provoque alors un conflit source de libération d'angoisse.
Les
symptômes névrotiques visent à neutraliser l'angoisse par la formation d'un
compromis entre les pulsions du ça et la sécurité du Moi, lui-même protégé par
des mécanismes de défense.
●●● Les grandes synthèses psychodynamiques
proposées par Janet, et surtout FREUD, au tournant du siècle, allaient opérer
dans le sac fourre-tout des névroses des découpages nosographiques, fondés sur
des approches théoriques impliquant une économie dynamique du fonctionnement
mental.
L’œuvre de
FREUD et de ses successeurs fit prévaloir des conceptions que la psychiatrie
devait adopter pour longtemps.
On
distinguait alors :
- la névrose
hystérique
- la névrose
obsessionnelle
- le névrose
phobique
- la névrose
d’angoisse
- la névrose
post-traumatique
●●●
L’influence de la psychiatrie Nord-américaine, concrétisée par la parution du
DSM-III en 1980 marque un tournant radical dans l’évolution de la nosographie
des névroses : au terme de névrose est préféré celui de « trouble névrotique ».
Les
catégories nosographiques traditionnelles sont bouleversées.
On pourrait
schématiquement faire correspondre :
- la névrose
d’angoisse avec le trouble panique, et le trouble anxieux généralisé
- la névrose
phobique avec l’agoraphobie et les différentes phobies
- la névrose
obsessionnelle avec le trouble obsessionnel compulsif
- la névrose
traumatique avec l’état de stress post-traumatique
- la névrose
hystérique avec troubles somatoformes.
La
classification du DSM-IV (19??) définit actuellement :
- les
troubles anxieux avec :
-le trouble panique sans agoraphobie
-le trouble panique avec agoraphobie
-l’agoraphobie sans antécédent de
trouble panique
-la phobie spécifique
-la phobie sociale
-le trouble obsessionnel-compulsif
-l’état de stress post-traumatique
-l’état de stress aigu
-l’anxiété généralisée
-le trouble anxieux du à … une
affection organique
-le trouble anxieux induit par … une
substance
-les troubles
somatoformes avec :
-trouble somatisation
-trouble somatoforme indifférencié
-trouble de conversion
-trouble douloureux
-hypochondrie
-peur d’une dysmorphie corporelle
2
– Caractéristiques des névroses :
●●● La structure névrotique : elle est constituée de quatre facteurs qui
distinguent les névroses des psychoses :
--
pas de délire
--
conscience du caractère pathologique du trouble, demande d'aide fréquente (bien
que l'on verra que le névrosé peut ignorer et refouler son trouble, ainsi que
le psychotique peut en avoir conscience et parfois critiquer ses pensées
délirantes)
--
les symptômes sont compréhensibles en fonction de l'histoire du patient
--
les facteurs psychiques jouent un rôle important dans leur genèse, c'est dans
cette perspective que Freud situent les névroses en les reliant en particulier
à une fixation à un stade précis libidinal (on verra plus tard à quel stade
correspond chaque névrose.)
●●● Les mécanismes de défense : (Cf cours )
Ils
sont indispensables au bon fonctionnement du Moi.
Ils
existent chez tout le monde mais deviennent pathologiques lorsqu'ils sont
inefficaces, trop rigides, prédominants, ou fixes.
Ces
mécanismes peuvent être retrouvés dans les névroses mais aussi des psychoses.
On
peut déjà citer : le refoulement, le déplacement, l'identification,
l'introjection, la projection, les formations rédactionnelles, l'isolation,
l'annulation, la régression, la sublimation, la dénégation, le déni.....
●●● Les personnalités névrotiques
Elles
seront décrites lors des cours détaillant chaque névrose.
●●● Symptômes communs aux névroses :
--
anomalie de l'activité sexuelle, constante, le plus souvent à type
d'inhibition :
- chez l'homme : impuissance,
c'est-à-dire impossibilité de réaliser un coït normal, soit par trouble de
l'éjaculation (précoce, retardée voire absente), par trouble de l'érection, ou
par baisse de la libido (souvent aggravé par une partenaire surdéterminée)
- chez la femme : frigidité, très
fréquente par trouble de la lubrification, trouble de l'orgasme, baisse de la
libido,mais aussi dyspareunies ou vaginisme
- la masturbation : qui n'est
pathologique que si elle est exclusive ou préférée à l'acte sexuel
--
troubles du sommeil :
-insomnie : peur du relâchement qui
voir surgir les manifestations de pulsions refoulées (rêves angoissants,
souvent prétexte à un abus de somnifères), difficulté d'endormissement, peur
d'endormissement souvent proche de la peur de mourir.
- hypersomnie : refuge contre
l'angoisse
--
asthénie névrotique :
constante
(anciennement appelée neurasthénie ou psychasthénie)
elle
est secondaire à la lutte permanente du névrosé contre ces pulsions
elle
se distingue de l'asthénie somatique par :
- une prédominance le matin,
- une diminution pendant la journée,
- une absence de modifications par
le sommeil,
- certaines activités agréables la
diminuent,
- une intensité disproportionnée par
rapport aux causes alléguées,
- pas d'altération de l'état
général.
--
présence d'angoisse ou d'anxiété :
c'est
une peur sans objet apparent ou légitimité
--
les troubles hypocondriaques :
- plaintes hypochondriaques
réitérées, amenant le patient à multiplier les consultations
- organisation de la vie du patient
sur un mode hypochondriaque (ritualisation des repas, du sommeil, des selles,
du rythme de vie…)
Elles
sont à différencier des simulations, des maladies psychosomatiques, d’une
conversion ou d’une dépression masquée.
●●● Les symptômes spécifiques
Ils
seront étudiés dans chaque névrose.
Seule l'association
d'une structure névrotique,
d'une personnalité névrotique
et de symptômes spécifiques
permet de parler de névrose.
ANCIENNE
CLASSIFICATION NOUVELLE
CLASSIFICATION |
NEVROSE OBSESSIONNELLE TROUBLE
OBSESSIONNEL COMPULSIF |
NEVROSE HYSTERIQUE CONVERSION
HYSTERIQUE |
Structure
névrotique |
Pas de délire Conscience du caractère
pathologique Symptômes compréhensibles Générés par des facteurs
psychologiques |
|
Stade
de fixation |
Anal
sadique |
Oedipien |
Mécanisme
de défense |
-
Déplacement -
Annulation -
Isolation -
Formation réactionnelle -
Déplacement |
-
Refoulement -
Déplacement -
Inversion -
Identification |
Personnalité |
-
Fond psychasthénique -
Pers. sadique anale avec formations
réactionnelles sadiques (surpropreté, rigidité morale) et anales
(obséquiosité, soumission) |
-
Histrionisme, théâtralisme -
Egocentrisme -
Dépendance affective -
Erotisation des rapports -
Intolérance aux frustrations -
Labilité émotionnelle -
Suggestibilité -
Hyperémotivité -
Mythomanie |
Symptômes
communs |
Troubles sexuels Troubles du sommeil Asthénie névrotique Angoisse Plaintes hypochondriaques |
|
Symptômes
spécifiques |
-
Obsessions . obs. idéative . obs. d’impulsion . obs. phobique -
Compulsions -
Rituels |
-
Conversions . aigues . chroniques |
ANCIENNE
CLASSIFICATION NOUVELLE
CLASSIFICATION |
nevrose phobique Phobie simple, agoraphobie, phobie sociale |
nevrose d’angoisse attaque de panique, trouble panique, anxiete generalise |
Structure
névrotique |
Pas de délire Conscience du caractère
pathologique Symptômes compréhensibles Générés par des facteurs
psychologiques |
|
Ethiopathogénie |
Déplacement
de l’angoisse de castration résultant du conflit oedipien |
Expression
brute de conflits intrapsychiques |
Mécanisme
de défense |
-
Déplacement -
Refoulement |
|
Personnalité |
-
Inhibition (paresse, timidité, effacement) -
Hyperémotivité (rougeur, tremblement, état constant d’alarme) |
-
Fond permanent d’anxiété -
Timidité, hyperréactivité -
Recherche permanente de la perfection, de la reconnaissance des autres, de
réassurance -
Hyperémotivité -
Intolérance aux frustrations -
Indécision |
Symptômes
communs |
Peu
marqués, voir
inexistants |
Asthénie Troubles
du sommeil |
Symptômes
spécifiques |
-
Phobies (simples, sociales, agoraphobies) -
Conduites d’évitement -
Conduites de réassurance |
-
Attaques de panique, avec troubles : . psychiques . comportementaux . somatiques -
Trouble panique -
Anxiété chronique |
C
– Les psychoses
Définition
: Altération
structurale de la personnalité avec installation, développement et extension
d'idées délirantes permanentes.
1
– Généralités
Maladies
mentales graves atteignant globalement la personnalité du patient et justifiant
le plus souvent une prise en charge thérapeutique intensive avec parfois
nécessité d'une hospitalisation contre le gré du patient.
Le
terme psychose reste général et s'accompagne le plus souvent de qualificatifs
précisant l'évolution (aigue ou chroniques), l'étiologie (organique, affective,
etc.) ou la nature (schizophrénique, dépressive, etc.)
On
peut cependant reconnaître à toutes psychoses les critères distinctifs suivants
:
--
tout d'abord, la gravité des troubles, qui vont souvent entraîner des
déficiences importantes, conduisant finalement à un véritable handicap,
--
ensuite, l'absence de la conscience de la morbidité des troubles ; c'est
ainsi qu'un délirant croie à la réalité de son délire et n'admet pas qu'il
s'agisse d'une maladie nécessitant un traitement,
--
puis l'étrangeté, la bizarrerie des troubles, ressentie par l'entourage
avec un sentiment de malaise, dans la mesure où il n'est pas possible de leur
donner une explication ou d'en discuter véritablement,
--
d'autant plus que le quatrième critère est celui de la difficulté de communications
et, parfois même de l'incommunicabilité totale du psychotique, celui-ci brise
souvent le contact, s’enfermement dans son silence et ses réticences et
utilisant parfois, quand il accepte de parler, un langage incompréhensible
bourré de néologismes,
--
enfin, ce repli sur soi-même, pouvant confiner à l'autisme, s'accompagne d'une
véritable rupture avec la réalité extérieure, « qui n'est plus reconnu comme elle est, qui peut même être dénié en tout
ou en partie et remplacé par une néo-réalité personnelle au sujet, connue de
lui seul, incommunicable à autrui. » (A.MANUS).
C'est
la perturbation profonde de la relation du sujet à la réalité qui a resté le
critère essentiel de la psychose, en particulier pour les psychanalystes, qui
vont repérer, à la suite de Freud, des mécanismes psychotiques spécifiques pour
d’expliquer les troubles. La projection du délire fait suite au refoulement et
projetant le malade à l'extérieur de lui-même ce qu'il se refuse à reconnaître
comme sa propre réalité psychique.
Plus
tard avec Jacques Lacan, la notion de forclusion (terme emprunté au
vocabulaire juridique qui signifie la déchéance d'un droit qui n'a pas été
exercé dans les délais admis) du Nom-du-Père, tente une nouvelle
explication. Le père : être signifiant fondamental, parent relaxé du sujet
à l'ordre symbolique, à la métaphore paternelle, où il devait s'inaugurer, et à
la fonction signifiante du phallus, à laquelle s'articule la problématique de
la castration.
L'intérêt
de ce modèle lacanien est de s'adresser à la fois à l'atteinte de la relation à
la réalité et à la rupture de la communication. Il révèle en effet par la
négative dans la psychose, "le lien intime entre notre perception de la
réalité et la position qu'occupe autrui comme source et comme destinataire de
la communication ».
2
- La sémiologie des psychoses associe :
-- une structure psychotique
-- un trouble de la personnalité
-- un délire.
●●●
La structure psychotique :
Elle
se caractérise par
--
une absence de conscience du trouble (même si l'on verra que ce n'est pas une
généralité)
--
un détachement du réel, c'est-à-dire la présence d'un délire,
--
les symptômes sont pas compréhensibles en fonction de l'histoire du patient (le
délire ne permet pas de comprendre les circonstances psychologiques qui ont
généré la psychose, contrairement aux névroses).
●●●
Un trouble de la personnalité :
Fréquent
mais non constant
On
peut retrouver par exemple une personnalité schizoïde pour la schizophrénie,
une personnalité paranoïaque ou sensitive pour la paranoïa...
●●●
Un délire :
Les
idées délirantes se caractérisent par le fait qu'elles sont :
--
individuelles, c'est-à-dire non partagées par les sujets du même milieu
--
non modifiables par la logique, ou l'expérience
--
stables, ce qui les distingue des fabulations qui s'enrichissent
au fil du discours.
On
précisera pour décrire un délire : A - M - T - S
--
l'ancienneté, qui distingue les désires chroniques (> six mois) et
délires aigus
--
les mécanismes :
- imagination = production de
l'imagination qui entraîne croyance pathologique
- interprétation = attribution d'un
sens univoque inaccessible à la critique à une perception correcte
- intuition = brusque prise de
conscience ne reposant ni sur une déduction, ni sur un élément objectif
- illusion = des formations de la
perception d'un objet existant
- hallucination = perception sans
objet a percevoir
.psychosensorielles :
auditive (voix= psychique, bruits = organique), visuels, gustatives,
olfactives, cénesthésiques (sensations corporelles)
.psychiques : voix
intérieures, transmission de pensée, vol de la pensée, responsable de 2
syndromes : le syndrome d'influence, et l'automatisme mental
--
les thèmes : persécutions, mégalomanie, mystique, possession, cosmique,
hypochondriaque, jalousie, revendications, culpabilité etc.
--
la structure du délire (à ne pas confondre avec la structure du patient
psychotique) :
- systématisée : le délire a une
logique interne, cohérent avec lui-même, il est facilement communicable,
l'affectivité et le comportement sont adaptés aux délires.
L'exemple
type de cette structure est la paranoïa.
Deux
types de systématisation :
.le délire systématisé
en secteur : le délire touche des secteurs bien particuliers de la vie
psychique, laissant le reste de la pensée normale. Cette systématisation se
voit dans le délire passionnel, et les délires de revendications.
Par
exemple, dans le délire paranoïaque de jalousie, seule la vie affective
est perturbée et le délire reste focalisé sur une seule personne.
.le délire systématisé
en réseau : le délire envahit tous les aspects de la vie psychique. Les
souvenirs sont eux-mêmes remaniés pour enrichir le délire.
Dans
le délire de persécution, tout le monde fait partie du complot même les
médecins.
- non systématisée : le délire est
incompréhensible, sans logique.
Mais
aussi :
--
le terrain :
- l'âge : jeune (avant trente-cinq
ans, bouffée délirante aigus, schizophrénie, délire de culpabilité les
psychoses maniaco-dépressives), vieux (les autres délires)
- le sexe : les paranoïaques sont
plus souvent des hommes, les bouffées délirantes aigus, les érotomanies et les
psychoses hallucinatoires chroniques touchent plus souvent les femmes,
- les étiologies :
alcool = délire de
jalousie,
LSD = délires
hallucinatoires,
amphétamines = délires
de persécution …
--
l'évolution :
- sans évolution déficitaire :
paranoïaque, psychose hallucinatoire chronique, paraphrénie
- avec évolution déficitaire :
schizophrénie
--
l’adhésion et la critique du délire.
|
BOUFFES
DELIRANTE AIGUE BDA |
SCHIZOPHRENIE |
PSYCHOSE
PARANOÏAQUE |
PSYCHOSE
HALLUCINATOIRE CHRONIQUE PHC |
PARAPHRENIE |
|
TERRAIN |
Femme
jeune |
Sujet
jeune (<35
ans) F
= H |
>35
ans |
Femme
>35
ans |
Femme
>35
ans |
|
PERSONNALITE STRUCTURE |
Immature Difficulté
d’identification Circonstance.
déclenchante fréquente |
|
-
Sensitive -
Paranoïaque: psychorigide hypertrophie
du moi fausseté
du jugement |
Psychotique |
Pas
de trouble particulier |
|
DELIRE |
Mécanismes Thèmes Systématisé Adhésion |
Tous voix
+++ automatisme
mental +++ |
Psychique Psychosensoriel: -
synd. dissociatif atteinte
des sphères intellectuelles, instinctivo-affective, comportementale -
autisme schizophrénique repli
autistique régression
narcissique |
-Interprétatif -Intuitif pas
d'hallucination |
Hallucinatoire |
-Imaginatif -Fabulation -Hallucination
possible |
Polymorphes Variables |
Dépersonnalisation Etrangeté
du monde Synd.
d'influence |
En
secteur: -revendication -passionnel En
réseau -interprétatif -des
sensitifs |
Persécution Influence |
Cosmique Mégalomanie Filiation Métaphore |
||
Non |
Non |
Oui
et stable : adhésion
de l'entourage |
Partiellement |
Non |
||
Totale |
Totale |
Totale croyance
inébranlable |
Faible
au début, puis
augmente |
Totale |
3 / PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
A
– Les médicaments
- Les hypnotiques
.Les
benzodiazépines
.
½ vie courte = HALCION°
.
½ vie intermédiaire = NOCTAMIDE°
.
½ vie prolongée = MOGADON° ROHYPNOL°
.Les
phénothiazines = THERALENE° MEPRONIZINE° NOCTRAN°
.Les autres =
IMOVANE° STILNOX°
-Les anxiolytiques
.Les
benzodiazépines = SERESTA° XANAX° TEMESTA° LEXOMIL°
TRANXENE°LYSANXIA°
.Les autres =
ATARAX° EQUANIL° BUSPAR°
-Les antidépresseurs
.Les
classiques = ANAFRANIL° LAROXYL°
.Les IRS =
PROZAC° DEROXAT° ZOLOFT° SEROPRAM°
.Les autres =
VIVALAN° STABLON° IXEL° EFFEXOR°
-Les neuroleptiques
.Les
classiques = LARGACTIL° NOZINAN° TERCIAN° PIPORTIL° HALDOL°
SOLIAN° TIAPRIDAL°LOXAPAC°, les NL retards
.Ceux de
nouvelle génération = ZYPREXA° RISPERDAL
-Les correcteurs de
l’humeur = NEUROLITHIUM° THERALITHE° DEPAMIDE° DEPAKOTE
B
– Les modalités d’hospitalisation
Il
existe 3 modalités d’hospitalisation, centrées autour de la notion de
consentement du patient à l’hospitalisation.
Tout
patient sain d’esprit donne ainsi son consentement tacite à l’hospitalisation.
Le
domaine de la psychiatrie prend en charge des individus dont le raisonnement
est altéré, remettant alors en cause la notion de consentement aux soins.
HISTORIQUE :
●●●
En 1838, une première loi
officialise le statut des malades mentaux face à l’hospitalisation et
déclare « assistance aux insensés indigents même si leur état ne
compromet pas l’ordre public ».
Il s’agissait
des certificats médicaux, à renouveler tous les 6 mois.
●●●
La loi du 27 Juin 1990 officialise
l’hospitalisation libre et modifie l’hospitalisation sans consentement (HDT et
HO), ainsi que les modalités de suivi et de contrôle.
Elle crée
aussi la CDHP = Commission Départementale des Patients Hospitalisés.
●●●
En 2000, ces notions sont reprises
et intégrées dans le Code de la Santé Publique au chapitre de la lutte contre
les maladies mentales.
Il s’agit
d’articles qui définissent les conditions d’hospitalisation des malades
mentaux. Tout manquement aux conditions énumérées dans ceux-ci rend caduque la
situation d’hospitalisation.
Constitué de
2 parties :
Titre
I : Modalités d’hospitalisation
Chapitre I : Droit des personnes
hospitalisées : Article 3211-1 à 13
Chapitre II : Hospitalisation sur
demande d’un tiers : Articles 3212-1 à 12
Chapitre III : Hospitalisation
d’office : Articles 3213-1 à 10
Chapitre IV : Dispositions
pénales : Articles 3214-1 à 4
Titre
II : Organisation
Chapitre I : Sectorisation
psychiatrique
Chapitre II : Etablissements de
santé
Chapitre III : Commission
Départementale des hospitalisations psychiatriques
●●●
La loi du 4 Mars 2002, reprend et
élargit le droit aux personnes hospitalisées, mais sans changer les modalités
des conditions d’hospitalisations des patients ne pouvant donner leur
consentement.
1
– Hospitalisation libre = HL
C’est
le mode d’hospitalisation également utilisé dans les autres spécialités.
L’accord
du patient suffit.
2
– Hospitalisation à la demande d’un tiers = HDT
Mode
d’hospitalisation sans le consentement du patient et sur demande d’un tiers car
« les troubles rendent impossible le consentement du patient ET
son état impose des soins immédiats assortis d’une surveillance en milieu
hospitalier »
Elle
nécessite :
- une demande manuscrite, rédigée
par toute personne susceptible d’agir dans l’intérêt du patient (famille,
ami…), à l’exclusion du personnel exerçant dans l’établissement d’accueil (pas
l’infirmière, l’assistante sociale…)
Elle
doit être :
.
manuscrite, sur papier libre
.
mentionner le nom, les prénoms, l’age, la profession, l’adresse du demandeur
.
mentionner le nom, les prénoms, l’age, la profession, l’adresse du patient
.
la nature des relations entre le demandeur et le patient, ainsi que le degré de
parenté
- la pièce d’identité du demandeur,
du patient
- deux certificats médicaux
.
le 1° médecin doit obligatoirement être thèsé, et extérieur à l’établissement,
il peut ne pas être spécialiste
.
le 2° médecin doit aussi obligatoirement être thèsé, mais il peut être de
l’hôpital et non spécialiste
Les
2 médecins ne doivent être ni parents, ni alliés au 4° degré inclusivement du
patient, du demandeur et du directeur de l’établissement ou entre eux.
En
cas d’urgence, un seul certificat suffit, on parle alors de péril imminent.
Les
certificats doivent
.
être datés,signés
.
mentionner l’identité du médecin, du patient
.
décrire les symptômes sans donner de diagnostic
.
finir par la formule consacrée « cet état nécessite que Mr X soit placé
dans un établissement régit par….. »
Ils
sont valable 15 jours.
3
– Hospitalisation d’office = HO
Elle
se justifie quand « le comportement d’un individu compromet
l’ordre public ou la sûreté des personnes ».
Elle
nécessite :
.
un arrêté préfectoral (émanent du Préfet en province, du Préfet de Police pour
Paris)
.
un certificat médical (qui ne peut pas être fait par un médecin psychiatre
travaillant dans l’établissement)
En
cas de péril imminent, un seul certificat suffit.
Une
particularité : l’HO-D398
C
– Les thérapies
- les thérapies courtes,
dites brèves :
.
psychothérapie de soutien
Entretien
psychiatrique classique, dont le but est de communiquer avec le patient,
D’évaluer
la tolérance du traitement,
D’adapter
une thérapeutique pharmacologique ou autre
De
suivre l’aggravation ou amélioration des symptômes
Et
d’effectuer une évaluation diagnostique
En
pratique, elle est effectuée par le médecin au cours de l’hospitalisation ou
d’un suivi externe
.
psychothérapie cognitivo-comportementale
En
pratique : il s’agit d’une thérapie brève (20 séances, 6 mois de
traitement)
Evaluation
de l’intensité du comportement pathogène en début et fin de traitement
Participation
active et volontaire du patient
Analyse
du problème cible
Conceptualisation
sous forme d’hypothèse du problème soumis par le patient
Les
buts à atteindre sont fixés par le patient
Thérapie
dirigée vers un objectif précis
Indications :
troubles conjugaux, anorexie, boulimie, troubles sexuels, troubles phobiques,
obsessionnels, trouble panique, alcoolisme, toxicomanie.
Techniques :
.exposition :
confrontation du sujet dans la réalité ou en imagination aux situations
redoutées ou évitées
.
désensibilisation : apprentissage d’une réponse antagonisant l’anxiété,
construction d’une hiérarchie de situations anxiogènes , affrontement
progressif des situations
.immersion :
sujet confronté à un stimulus anxiogène maximal
.entraînement
de l’affirmation de soi(pour les phobies sociales)
.thérapie
cognitive : apprentissage d’une méthode d’analyse permettant au patient
d’affronter et de surmonter les problèmes présents.
.
psychothérapie familiale = psychothérapie systémique
Indications :
.dans
toute les pathologies psychiatriques d’un patient ayant des répercussions sur
son entourage
.les
pathologies de la dynamique familiale d’un patient, quand il y a renforcement
de son symptôme en relation avec une incompréhension ou une perturbation du
fonctionnement dans la famille
.
pour les adolescents à problème, anorexie, toxicomanie, (schizophrénie)
Le
but étant de montrer les familles comme subissant autant qu’agissant la
pathologie de leur membre malade.
- les thérapies
longues :
.
psychothérapie d’influence analytique
Proche
en théorie de la psychanalyse.
Indiquée
pour tous les états limites pour une psychothérapie analytique.
En
pratique : le patient est en face-à-face, plutôt que sur un divan
Une
association est fréquente avec une chimiothérapie au cours de la cure.
.
psychothérapie analytique
Cure
psychanalytique de longue durer (3 à 5 ans, voir plus)
A
visée thérapeutique ET théorique : compréhension de son mode de
fonctionnement
En
pratique : séances de 45 minutes, en ambulatoire, 2 à 4 fois par semaine,
technique du divan
Indications :
les névroses
Contre-indication :
les psychoses, encore que cette notion est partiellement remise en cause
- la sismothérapie ou
électronarcose
Il
s’agit de réaliser une crise d’épilepsie contrôlée, chez un sujet anesthésié,
par application d’un courant électrique, selon un protocole définit.
Après
un bilan pré-anesthésique et somatique.
Il
n’existe pas de contre-indication
absolue à la pratique de la sismothérapie, seulement des contre-indications
relatives : celle de l’anesthésie générale, insuffisance cardiaque et/ou
respiratoire grave, anévrysmes, traitement par anti-coagulants ou IMAO,
décollement de rétine…
Indications :
-
dans les mélancolies :
Stuporeuse
Délirante
Très anxieuse
Chez la femme enceinte
-
dans les états dépressifs :
Résistants après plusieurs semaines
de traitement antidépresseur bien conduit
Grave, quand il existe une contre-indication
aux anti-dépresseurs
-
dans les schizophrénies, bien qu’actuellement dépassé
Les formes catatoniques
Les formes paranoïdes précoces
Les formes dysthymiques résistantes
à la chimiothérapie.
Les
complications sont rares, et inférieures à celles de la chimiothérapie
Amnésies transitoires
Celles de l’anesthésie générale
4 / LA PROTECTION DES BIENS
A
- Sauvegarde de justice
B
- La tutelle
C
- La curatelle
|
SAUVEGARDE DE JUSTICE |
CURATELLE |
TUTELLE |
INDICATION |
Trouble
transitoire |
Trouble
chronique |
Trouble
chronique |
DEMANDE |
Médecin |
Malade Famille Juge
des tutelles |
Malade Famille Juge
des tutelles curateur |
FAITE AU |
Juge
des tutelles |
Juge
des tutelles |
Juge
des tutelles |
AVIS D’UN MEDECIN EXPERT AUPRES DES TRIBUNAUX |
Non |
Oui |
Oui |
PRISE D’EFFET |
Immédiat (dès
l’envoie du certificat) |
Après
jugement du juge des tutelles |
Après
jugement du juge des tutelles |
DUREE |
2
mois Renouvelable
jusqu’à 6 mois |
Indéfinie |
Indéfinie |
ADMINISTRATION DES BIENS |
Possible |
Possible |
Possible |
ACTES DE DISPOSITION |
Autorisés |
Curateur |
Tuteur |
DROITS CIVIQUES |
Oui |
Oui |
Non |
PRESCRIPTION |
5
ans |
5
ans |
5
ans |
CESSATION |
-
par péremption -
par demande du médecin -lors
du passage à un autre mode de protection |
Par
décision du juge des tutelles, sur avis d’un expert, après une demande |
Par
décision du juge des tutelles, sur avis d’un expert, après une demande |
INTRODUCTION A LA PSYCHANALYSE
- L'axe topique :
Il
étudie les lieux de l'appareil psychique et leurs rapports entre eux
--
Première topique (1900) : Inconscient, Préconscient, Conscient
Elle
date de la science des rêves, entre 1900 et 1915.
Il
y a alors trois systèmes :l'Inconscient, le Préconscient et le Conscient
ayant chacun sa fonction, son type de processus, son énergie d'investissement
et ses contours représentatifs.
Entre
ces 3 systèmes se situent des sas, des censures, dont la fonction est de
contrôler le passage d'un système à l'autre.
L'ordre
de passage est toujours le même.
La
direction est "progrédiante" (Inconscient, Préconscient,
Conscient)
ou
"régressive" (Conscient, Préconscient, Inconscient).
Une
représentation ne peut donc jamais passer du Conscient à l'Inconscient, ni
inversement de l'Inconscient au Conscient.
Le
"noyau pathogène" est un noyau qui peut donner naissance à la
pathologie.
Il
est formé par le refoulement mais il est là aussi dès l'origine, de façon
phylogénétique.
Chaque
système est formé en couches, les souvenirs étant rangés autour du noyau
pathogène, selon un ordre chronologique mais aussi logique.
La
prise de conscience ou ré-intégration du souvenir inconscient dans le
conscient, se fait selon un défilé qui franchit les censures entre Inconscient
et Préconscient et entre Préconscient et Conscient.
--
2ème topique (1920) : le Ça, le Moi, le Surmoi
Elle
est élaborée à partir de 1920.
Elle
comporte 3 systèmes :
.
le Ça (pôle pulsionnel),
.
le Moi (intérêt de la totalité de la personne, raison + narcissisme),
.
le Surmoi (agent critique, intériorisation des interdits et des
exigences).
Pour
expliquer l'ensemble des phénomènes mentaux, FREUD en viendra à rajouter l'Idéal
du Moi, très investit narcissiquement.
●●●
Le Ça:
C’est
un vaste réservoir pulsionnel, qui appartient au domaine inconscient.
Il
constitue le pôle pulsionnel de la personnalité.
Son
contenu est :
-
pour une part inné et inconscient
-
et d’autre part acquis et refoulé.
L’instance
du Ça comprend deux types de pulsions :
-
Eros, les pulsions libidinales et les pulsions de vie, comme l’amour, la faim
-
Thanatos, les pulsions de mort.
Les
rapports du Ça avec les autres instances :
Le
Ça et la Moi ne sont pas séparés de façon tranché :
-
le Moi se mélange dans sa partie inférieure au Ça
-
le refoulé du Moi se mélange aussi au Ça dont il n’est qu’une partie.
En
fait le Moi n’est qu’une partie modifiée du Ça sous l’influence du monde
extérieur par la médiation du système perception-conscience.
Le
Surmoi plonge également dans le Ça.
Le
mode d’organisation du Ça :
Le
Ça n’a pas réellement de mode d’organisation, sa structure interne spécifique
s’apparentant plus à une forme de chaos s’emplissant d’une énergie venant des
pulsions. Il y a dans le Ça une absence de sujet cohérent.
Cependant,
il existe un dualisme entre les pulsions du Ça et les pulsions du Moi, ce qui
implique une certaine organisation dans leur opposition dialectique.
Ainsi,
l’absence d’organisation du Ça n’est que relative
Le
Ça et le Moi peuvent être représentés par l’image du cavalier et son cheval :
la monture produit l'énergie à se mouvoir, le cavalier dompte et canalise
l’énergie de la monture pour produire le mouvement du puissant animal.
●●●
Le Moi:
Le
« Ich », l’ « Ego ».
Le
moi est dans une relation de dépendance entre les revendications du Ça, les
impératifs du Surmoi et les exigences de la réalité.
D’un
point de vue dynamique, le Moi représente dans le conflit névrotique le pôle
défensif de la personnalité.
Il
met en jeu une série de mécanismes de défense, ceux-ci étant motivés par la
perception d’un affect déplaisant : le signal d’angoisse.
D’un
point de vue économique, le Moi apparaît comme un facteur de liaison des
processus psychiques.
Mais
dans les opérations d défensives, les tentatives de liaison de l’énergie
pulsionnelle sont contaminées par les caractères qui spécifient le processus
primaire, et prennent alors une allure compulsives, répétitives, déréelles.
Le
Moi est un appareil adaptatif différencié à partir du Ça au contact de la
réalité extérieure.
Il
est à la fois autonome et hétéronome, apparaissant comme un médiateur qui
s’efforce de tenir compte d’exigences contradictoires. Il est soumis à une
triple servitude et menacé par 3 sortes de dangers:
-
celui venant du Moi extérieur
-
celui venant de la libido du Ça
-
celui venant de la sévérité du Surmoi.
Comme
« être frontière », le Moi est conçu comme un appareil de régulation
et d’adaptation à la réalité.
Il
apparaît comme le produit d’une différenciation progressive du Ça résultant de
l’influence de la réalité extérieure destiné à assurer une maîtrise progressive
des pulsions : il cherche à mettre le principe de réalité à la place du
principe de plaisir qui règne sans restriction dans le Ça.
La
distinction entre le Moi et le Ça rejoint l’opposition entre la raison et la
passion.
Le
Moi est en dernier ressort le dérivé des sensations corporelles, principalement
de celles qui naissent de la surface du corps. Il pourrait alors être considéré
comme une projection mentale de la surface du corps, à coté du fait qu’il
représente la superficie de l’appareil mental.
Freud
a cependant fait évolué ses conceptions ; le Moi aurait aussi une origine
interne dans certaines perceptions privilégiées qui proviennent non du monde extérieur
en général, mais du monde inter humain.
Plutôt
qu’une émanation du Ça, le Moi serait un objet supervisé par celui-ci,
orientant le libido sur le Moi, ou sur un objet extérieur, éclairant ainsi la
clinique des psychoses.
●●●
Le Surmoi
:
Instance
qui a un rôle assimilable à celui d’un censeur à l’égard du Moi.
Freud
voit dans le fonctionnement du Surmoi la conscience morale, l’auto observation,
la formation d’idéaux.
Héritier
du déclin du complexe d’Œdipe, il se constitue par intériorisation des exigences
et des interdits parentaux : l’enfant renonçant à la satisfaction de ces
désirs Œdipiens frappés d’interdits, transforme son investissement sur ses
parents en identification sur ses parents et intériorise l’interdiction.
-
chez le garçon, le complexe d’ Œdipe de heurte irrévocablement à la menace de
castration, un Surmoi rigoureux lui succède
-
chez la fille, à l’inverse, le complexe de castration au lieu de détruire le
complexe d’ Œdipe en prépare l’apparition. La petite fille demeure dans ce
complexe pendant un temps indéterminé et ne le démolit que tardivement et de
façon incomplète.
Ainsi,
c’est le renoncement aux désirs oedipiens amoureux et hostiles qui est au
principe de la formation du Surmoi.
Celui-ci
est enrichi par l’éducation, la religion, la culture, la moralité…
Freud
considère que l’établissement du Surmoi peut-être considéré comme un cas
réussie d’identification avec l’instance parentale. Instance parentale ne doit
pas être comprise comme une personne, c’est-à-dire que le Surmoi de l’enfant ne
se forme pas à l’image des parents, mais bien à l’image du Surmoi de ceux-ci.
Il s’emplit du même contenu, devient le représentant des traditions, des
jugements de valeur qui subsistent à travers les générations.
Le
Surmoi fonctionne sur un mode réaliste et comme une instance autonome.
C’est
« la grosse voix exprimant la censure » de Jimmy Cricket dans
Pinocchio.
La
deuxième topique fait intervenir des conflits inter-systèmiques mais aussi
intra-systèmiques.
Dans
l'ambivalence par exemple, il y a un conflit créé par la dualité pulsionnelle à
l'intérieur d'un même système, le Ça (conflit intra-systèmique).
Par
contre, l'Oedipe est un conflit inter-systèmique entre le ça et le Surmoi.
La
deuxième topique met ainsi l'accent sur la dépendance entre les systèmes.
Elle
permet de se rendre compte par exemple que la sublimation permet à la fois la
satisfaction du Moi et la satisfaction des revendications pulsionnelles.
La
deuxième topique révèle mieux la façon dont le sujet se construit, et se
perçoit.